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Caroline Hu, Révéler la confiance en soi à travers la création de contenu et la mode

Passionnée par la mode, Caroline Hu a toujours été intéressée par les vêtements, les tendances et les matières. Petite, elle rêvait déjà d’être entrepreneur. Diplômée de l'INSEEC, elle a rapidement compris le pouvoir des réseaux sociaux pour partager sa passion avec le monde. Ce qui a commencé comme un simple partage est rapidement devenu bien plus, lui ouvrant les portes des maisons de luxe qu'elle a toujours admirées. Mais Caroline ne s'arrête pas là, elle se concentre également sur le développement de sa propre marque, BOLDER Paris, où elle exprime sa créativité et ses inspirations uniques. Dans cette interview, nous explorons avec elle les dessous du métier de la création de contenu mais aussi les valeurs qu'elle souhaite partager à ses followers.

La création de contenu : un métier mal connu

Qu’est-ce qui t’a donné envie de te lancer sur les réseaux sociaux et à quel moment est-ce devenu ton métier ?

J’ai décidé de me lancer dans cette aventure principalement pour ma passion de la création et de la mode. Je me considère comme quelqu’un de plutôt créatif et qui aime partager. J’aime aussi voir le retour de ma communauté dont je suis très proche. Ayant toujours été engagée sur le plan associatif, je trouve aussi important de transmettre des messages qui me tiennent à cœur auprès d'elle. Je suis bénévole de l'association Action contre la faim et je suis fière de pouvoir donner de la visibilité à de telles causes et messages. Lorsque j’ai commencé à être démarchée par des marques pour des collaborations rémunérées, avec le temps, je m'y suis mise sérieusement et j’ai compris le business qu’était le monde de l’influence. Nous apportons beaucoup de plus-value aux marques que ce soit sur le plan de l'authenticité comme de la visibilité. Au départ, je gérais moi-même mes contrats, mails et négociations puis j’ai fini par rejoindre une agence par manque de temps.

Le métier d’influenceur est mal connu et dénigré, quelle serait ta définition de celui-ci ?

Il est vrai que ce métier est mal connu du grand public. Je trouve dommage que, souvent, tous les créateurs de contenus soient mis dans le même panier. Une infime partie d’entre eux est en effet malhonnête, et l’on compte parmi ces derniers des influenceurs qui utilisent leur plateforme uniquement pour recevoir un chèque. L’influence va bien au-delà de cela et les gens l’oublient ! Elle incarne d’abord cette passion pour la création de contenu et cette relation de confiance avec ses abonnés. En tant qu'influenceuse, ou plutôt comme je préfère dire, créatrice de contenu, je ne me considère pas comme quelqu’un de malhonnête : au contraire je reste authentique et réaliste afin de partager de bonnes ondes sur les plateformes.


On dit de ce métier qu’il est facile, qu'il suffit de poster quelques photos et des stories. Quel est ton avis sur ce préjugé ?

Je pense qu’il n’est pas aussi facile qu’il paraît car il y a beaucoup de “behind the scenes” que seul le créateur de contenu peut percevoir. Un photoshoot demande de la préparation et beaucoup de travail de production en amont tels que la gestion d’équipe, la logistique, les fittings ou encore l’analyse du brief du client pour qui le contenu est créé. Car, bien sûr, si celui-ci n’est pas validé,il faudra tout revoir et recommencer une seconde fois puis une troisième ou quatrième fois si nécessaire. Tout dépend de l’implication du créateur dans son travail. Plus il repousse ses limites pour trouver des idées innovantes, plus le métier est compliqué. Chacun possède son propre rythme et gère son travail comme il le souhaite. C’est un travail plaisant, certes, mais il nous demande d’être à 100% non-stop. Nous devons toujours nous présenter à chaque événement sans broncher, même après une longue journée. Parfois, je peux tout simplement finir à minuit car tout se rassemble en une même journée. Cependant, il y a clairement cette liberté de faire son propre calendrier sans restrictions : si je veux prendre une pause à une certaine heure, je le fais.

Quels peuvent être les bons et les mauvais côtés de l’influence?

Parmi les mauvais côtés, je peux très certainement compter l’impact que peuvent avoir les réseaux sociaux sur la santé mentale. Étant donné que ta vie est ouverte aux yeux de tous: à ta communauté mais plus encore, à de parfaits inconnus qui ne te suivent pas quotidiennement… Cela peut amener à recevoir des commentaires haineux et agressifs qui ne sont pas forcément nécessaires ! C'est pénible, surtout quand tu passes une mauvaise journée, cela peut très vite jouer sur le mental si tu n'y es pas habitué. Cependant, je prends cela comme un challenge et j’apprends beaucoup des critiques constructives également. La seconde chose que j’aimerais aborder est le manque de barrière entre la vie privée et professionnelle. Mon métier ne me permet pas d’avoir des horaires de travail classiques et je me sens constamment en décalage avec mon entourage. Personnellement, je tourne autour de 45 heures par semaine. Je peux finir de travailler à 3h du matin, puis me lever à 10h, tandis que d’autres sont déjà levés depuis 7h. Pour les côtés positifs, il y en a plein ! C’est une chance incroyable que j'ai d'avoir une proximité avec ma communauté, c’est ce qui compte le plus pour moi. Recevoir ce soutien chaque jour me pousse à toujours faire mieux sur le plan créatif et m’aide à me surpasser. Je suis aussi très fière et reconnaissante de pouvoir travailler avec les maisons de luxe qui me faisaient rêver petite… et savoir que je suis l’ambassadrice de certaines d’entre elles me rend très heureuse. Je ne pouvais pas espérer mieux ! Nous voyageons aussi très souvent et j’adore découvrir de nouveaux paysages, rencontrer des personnes adorables.

Qu’est-ce que ce métier t’a apporté ?

Il m’a apporté des valeurs que je pense très importantes et qui pourraient inspirer les autres : l’ambition, la persévérance, la sincérité et bien sûr la confiance en soi. En effet, que ce soit au cours de mon adolescence ou de mes années étudiantes, j’ai toujours eu du mal à m’accepter telle que j’étais ainsi que mes origines. Faire ce travail m'a permis de me pousser à m’aimer et à m'accepter. Je ne dis pas que c’est facile, j’ai travaillé sur mon estime de moi pendant trois ans ! Grâce aux réseaux sociaux et à ma communauté, je me sens enfin mieux et en paix avec moi-même.


Bien plus que des valeurs, un art de vivre…

Dans ta bio Instagram tu dis “come for the style, stay for the confidence boost” Est-ce le sentiment que tu veux que tes followers ressentent en voyant ton contenu ?

Bien sûr. Je veux inspirer mes abonnés afin de les aider à se sentir bien et en accord avec eux-mêmes. Même si ce n’est que pour quelques minutes, je veux que mon compte soit ce “safe place” pour tout le monde, où je peux motiver et transmettre des ondes positives en plus de montrer les différentes tenues que je porte tous les jours. Bolder Paris, ma marque, est la continuité de ces valeurs que je prône déjà en tant que créatrice de contenu. Elle me permet de concrétiser tout ceci tout en poursuivant ce rêve d’enfant. C'est bien plus qu’une simple marque de prêt-à-porter, c’est un message vivant qui encourage à être plus audacieux et à oser s’exprimer au travers de son style. Je souhaite avant tout que les personnes portant mes pièces aient confiance en elles, qu’elles s’aiment et qu’elles embrassent leur individualité. L’identité de Bolder Paris est conçue pour que tout le monde s’exprime sans limite, sans jugement et sans pression. Nous célébrons la diversité, la singularité et l’authenticité de chacun de nos clients.

Ta bio sous-entend également qu’il ne faut pas s’arrêter uniquement à l’apparence. Quel est le secret pour rester authentique ?

On dit souvent qu’il ne faut pas s’arrêter à l’apparence lorsque l’on rencontre pour la première fois une personne, alors pourquoi se juger soi-même ? Le secret pour rester vrai envers soi est de tout d’abord se connaître et s’aimer. Encore une fois, cela s’apprend au fil du temps. Il faut se comprendre, trouver les valeurs qui nous représentent le plus, réfléchir à ses motivations profondes et ses croyances. Lorsque toutes ces réflexions sont claires, il ne reste plus qu’à être soi-même, rester confiant et ne surtout pas vouloir imiter quelqu’un d’autre. Renforcer sa confiance est un long parcours mais il faut savoir être patient et persévérer car il y a toujours des hauts et des bas à ce niveau. Il m’arrive encore de manquer parfois de confiance, même si j’ai beaucoup évolué sur ce plan-là. Ensuite, il est important de s'entourer de personnes positives et sûres qui sont prêtes à nous aider. Ces qualités attirent de bonnes ondes, elles sont contagieuses. "Fake it until you make it", répétez des affirmations positives chaque jour devant le miroir, autant de fois qu'il le faut jusqu'à y croire vraiment. Pour finir, je dirais que la lecture de livres de développement personnel m’a également aidée, c’est aussi quelque chose que je conseillerais afin de faire un premier pas dans ce domaine. Je recommanderais pour cela l’ouvrage "L'Homme Qui Voulait Être Heureux" de Laurent Gounelle. Dans tous les cas, aimez-vous autant que vous aimez vos proches. Vous ne rabaisserez jamais un ami ou un membre de votre famille proche, donc pourquoi s’infliger cela à soi-même ?



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